Affaire DijonScope, l’avocat du diable

Je ne sais pas si c’est parce que je suis Dijonnais, mais il y a pas mal de bruit en ce moment.
Et comme souvent, les bruiteurs sont suiveurs. Suiveurs des suiveurs, en bout de file on n’entend plus trop la parole du mec qui est en tête. Mais il y a des potes dans la file, donc on attrape une bribe, on la répète, et on en fait son cheval de bataille.
Il y a même un groupe facebook. Le web 2.0, c’est formidable, ca permet de soutenir une cause assez facilement.

Avant de cliquer sur le bouton « j’aime » pour soutenir un petit site d’information face à un vilain géant de la presse, un vilain « ancêtre » qui demande tout plein d’argent c’est honteux, j’ai cherché à creuser  un peu le sujet. Bah oui, mon papa est sur facebook, je n’ai pas envie de gâcher le prochain repas de famille uniquement en raison d’une opinion trop vite engagée.

Je ne suis pas juriste, juste un utilisacteur d’internet, c’est donc mon seul angle d’analyse. Partons de ce fait.

1) Page d’accueil du site DijonScope, colonne de gauche, première apparition de « la revue du web ».  Mais surtout première apparition d’un lien interne au site DijonScope, qui reprend le titre exact de l’article source, les même mots clefs, donc. Ce lien renvoit vers une page sur le site DijonScope.

2) Page de l’article sur le site DijonScope. Ici le titre de l’article est encore une fois bien mis en valeur ( balise H2). L’url réécrite de la page reprend ce même titre, sur le domaine de dijonscope (et ne contient pas le nom du site source).
Le site source est bien cité, mais encore une fois pas de lien sur son nom.

Dans le paragraphe de résumé de l’article, lui aussi directement issu du site source, les liens internes (donc interne au site source) ont été supprimés.

Jusqu’à maintenant, rien n’indique directement aux moteurs de recherche la source du contenu.

Il est possible de partager l’article sur un bon panel des reseaux sociaux, mais encore une fois, le lien partagé est celui de la page en cours, donc celle de DijonScope

A ce stade, je meurs d’envie de lire l’article complet, n’ayant pas réussi à y accéder en cliquant sur le titre, je continue ma lecture,  et je tombe sur les liens sous l’article.

Le premier lien me renvoit vers un article DijonScope. Soit, mais c’est pas ce que je veux lire.

Pour lire l’article, il faut que j’aille trouver mon lien dans… Ailleurs sur le web. Là je trouve un lien « Lire l’article en intégralité sur SiteSource.com ».
En regardant le code, je vois que le lien n’a pas de title.
Ce n’est peut être pas fait exprès, mais :
– Le texte du lien sortant n’évoque pas le titre de l’article.
– La balise title est inexistante.

Visiblement, le développeur que s’est payé DijonScope a oublié quelques bases en matière de référencement… lorsqu’il s’agit de liens sortants.  * clin d’oeil chargé d’ironie*

Pour conclure, je ne sais pas qui a raison, qui a tort, qui est dans son droit, qui ne l’est pas.
Ce qui est sur, c’est que le référencement d’articles externes, apellés ici « revue du web » est drolement bien optimisé en interne.

A lire également :
LE BIEN PUBLIC VEUT CASSER DU LIEN


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Commentaires

2 réponses à “Affaire DijonScope, l’avocat du diable”

  1. […] Ce billet était mentionné sur Twitter par Rémi, Rémi. Rémi a dit: Petite étude de cas, lié à l'affaire dijonscope http://remib.owni.fr/affaire-dijonscope-lavocat-du-diable/ […]

  2. Avatar de Tinos
    Tinos

    Salut,

    grosso modo, tout ce qui est dit me semble juste. Mais je pense que l’on se trompe quant au but de la « revue du web » : elle n’est pas censée faire de la pub pour les concurrents. Juste dire « on a telle information, on la tient de tel autre site d’info, maintenant, sur cette base, on a éventuellement d’autres choses à vous proposer » (section « À lire sur DijonScope »).

    Note que c’est ce que font tous les sites web d’info. Sauf qu’en général ils se contentent de paraphraser le site où ils ont vu l’info originale et de copier la source mentionnée dans l’article original (comme s’ils avaient eux-même été lire la source). En fin de compte ni le site ni l’article original ne sont jamais cités… (phénomène bien mis en valeur par toutes les affaires où des fausses infos se propagent rapidement sur le web, type Carla & Benjamin ou Nicolas & Chantal…)

    De ce point de vue, le tort de Dijonscope est d’être honnête (attention, je veux pas les défendre envers et contre tout, je ne suis pas de Dijonscope, donc si ça se trouve je leur donne un argument auquel ils n’avaient pas pensé et c’est juste des gros pourris de profiteurs 😉

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